Les technologies de satellites à orbite basse

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Bonjour tout le monde, heureux de vous retrouver aujourd’hui avec un autre sujet passionnant : Les technologies de satellites en orbite basse. Premièrement, quelle est cette technologie? Ce sont des satellites, des centaines et des milliers de satellites qui seront quand même tout près de la planète. On parle de 500 à 1000 kilomètres de hauteur comparés à d’autres services comme les satellites géostationnaires qui sont à des milliers de kilomètres de la Terre.

Ces réseaux de satellites à orbite basse vont nous permettre d’avoir de nouveaux services. On parle entre autres de service d’accès internet qui seront beaucoup plus intéressants que ce qui est disponible présentement. Tout le monde qui n’a pas accès à internet ou un service commercial pourrait bénéficier de ces services.

Deuxièmement, ça pourrait aussi être utilisé comme un réseau de transport. On parle d’aller connecter d’autres types de technologie. Exemple, je veux installer un site cellulaire sur une île déserte quelque part où il n’y a pas de connexion disponible pour connecter ce site au réseau cellulaire. Je pourrais utiliser le réseau de satellites à orbite basse, donc c’est quelque chose qui sera très fortement utilisé.

Troisièmement, c’est le fait que certains de ces réseaux nous promettent des vitesses, ou des latences (qui est le délai de la transmission) plus rapide qu’une connexion de fibre optique. Donc quelqu’un qui utiliserait un satellite à orbite basse pourrait avoir une latence plus faible pour avoir une communication de Londres jusqu’à New York. Alors, pour certaines industries, entre autres les services financiers, cela peut être quelque chose d’important.

Nous avons vu un petit peu les marchés que ces gens veulent exploiter. Qui sont les acteurs en présence? J’ai identifié les principaux. Premièrement, une « startup » torontoise qui s’appelle Kepler communication qui a déjà 5 satellites en orbite, prévoit lancer quelques dizaines de satellites au cours des prochaines années, donc on verra ce que cela va donner.

Évidemment, le géant Space X avec son projet Starlink est celui qui est le plus avancé présentement : 895 satellites en orbite et il prévoit en lancer jusqu’à 42 000, c’est assez impressionnant. Le service qui est présentement offert en mode bêta dans certaines régions de l’Amérique du Nord, est définitivement le service qui est le plus avancé. On peut s’attendre à un lancement commercial quelque part au courant de 2021.

Un autre projet fort intéressant, c’est le projet Oneweb, un projet de 640 satellites prévus pour 2022, déjà 110 satellites déployés en mode test depuis déjà quelques années. En revanche, en 2020, ils ont eu quelques petits cailloux dans leurs souliers et ils ont dû déposer leur bilan. Depuis, cela a été repris par des investisseurs, dont le gouvernement anglais qui est maintenant derrière le projet. Ils sont maintenant repartis et ils devraient faire des lancements incessamment.

Un autre projet évidemment qui retient l’attention, c’est celui d’Amazon, qui s’appelle Kuiper. Plus de 3000 satellites prévus, nous verrons alors ce que cela va donner avec Jeff Bezos qui se lance dans cette technologie.

Finalement, la compagnie canadienne connue Télésat Canada, qui a un projet de 298 satellites, ils en ont 1 présentement en service depuis 2018 pour lequel ils ont réalisé certains tests. Télésat ira en bourse prochainement dans le but entre autres de financer ce projet. Nous devrons probablement encore attendre quelques années avant de voir Télésat offrir des services ici au Canada.

Pour terminer, ce qui fera le succès de ces nouveaux services : les prix. On s’attend à ce que ce soient des services qui soient accessibles aux environs de 75 $ à 100 $ par mois et plus, dépendant du type de service. On s’attend à ce que l’installation soit très facile, que n’importe qui puisse l’installer soi-même par exemple sur son chalet, son bateau, un peu partout, sans besoin d’un technicien spécialisé. On s’attend aussi à avoir une fiabilité, on connaît ici le climat canadien pas facile, la météo, la glace, les tempêtes de neige, etc. Est-ce que la fiabilité sera au rendez-vous? Il y a aussi la vitesse, on s’attend à une vitesse du moins aussi rapide que les connexions de base d’aujourd’hui, de câble, de fibre optique comme à 100 à 150 MB par secondes.

Un autre élément du succès, c’est le volume de clients qu’ils seront capables d’aller chercher. Maintenant on sait que la fibre optique est pratiquement partout, le câble aussi donc est-ce qu’il restera assez de ‘’ Business ‘’ pour faire vivre ces projets gigantesques? C’est une bonne question.

Un élément qu’il faut se rappeler, c’est la disponibilité du spectre. Chaque pays étant souverain, même si le satellite passe au-dessus du pays, ce n’est pas automatiquement dit qu’ils vont pouvoir offrir des services. Ces compagnies se battent pour aller chercher des fréquences disponibles dans les pays un peu partout. Cet élément est dépendant de ce qu’ils réussiront à faire.

Une technologie qu’on va voir se pointer vers 2021 probablement, une technologie plus déployée et qui commencera à être connue vers 2022-2023, mais assurément un sujet fort intéressant et des perspectives technologiques qui pourraient nous surprendre. C’est à suivre! Merci et à bientôt.

Daniel Gignac
Chef de l’exploitation

Provient du vidéo « Les satellites à orbite basse »